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Le jeûne intermittent est-il bon pour le cœur ?

Une étude américaine identifie le jeûne intermittent comme facteur de longévité pour les patients cardiaques.

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LE TAUX DE SURVIE EST SUPÉRIEUR CHEZ CES JEÛNEURS DITS PAR INTERMITTENCE, CEUX QUI, DE MANIÈRE RÉGULIÈRE, AU MOINS UNE FOIS PAR MOIS, INTERROMPENT LEURS PRISES ALIMENTAIRES PENDANT DEUX REPAS CONSÉCUTIFS SOIT ENVIRON 12 HEURES.

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Jeûner régulièrement pendant 12 heures serait-il bon pour le cœur ? Oui, avance une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de l'Institut de cardiologie Intermountain Healthcare  (Salt Lake City, États-Unis) récemment présentée au congrès américain de cardiologie (AHA). Il s'agit en fait d'une confirmation car d'autres études ont aussi par le passé évoqué le jeûne intermittent, un arrêt de l'alimentation pendant au moins 12 heures, comme un facteur de risque réduisant les maladies cardiovasculaires. Mais ici, le travail s'est intéressé spécifiquement à des patients déjà atteints de pathologies cardiaques.

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Le taux de survie est supérieur chez ces jeûneurs dits par intermittence

Les chercheurs ont en effet analysé les données de mode de vie et de régime alimentaire de 2.000 patients ayant subi de 2013 à 2015 un cathétérisme cardiaque, des coronarographies, puis les ont suivis durant 4 à 5 ans. Leur analyse révèle que le taux de survie est supérieur chez ces jeûneurs dits par intermittence, ceux qui, de manière régulière, au moins une fois par mois, interrompent leurs prises alimentaires pendant deux repas consécutifs soit environ 12 heures.

Des mécanismes à préciser

En fait, les scientifiques ont ici eu affaire à des patients un peu particuliers. Originaires de l'Utah, certains appartiennent en effet à une communauté religieuse, l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, et jeûnent généralement le premier dimanche du mois en se privant de nourriture ou de boisson pendant deux repas consécutifs. Les chercheurs sont donc prudents du fait du type de leur recrutement quelque peu biaisé. Ils pointent aussi qu’ils se contentent ici de trouver une association et ne démontrent pas un lien de cause à effet.

Quant aux mécanismes précis de ce jeûne de routine sur le long terme, ils restent évidemment encore à préciser estiment les auteurs. Le coordonnateur de l’étude, Dr Benjamin Horne, avance déjà toutefois quelques hypothèses sur l’action de la restriction calorique via l’hémoglobine, les globules rouges, l'hormone de croissance, qui finiraient par agir spécifiquement sur le risque d'insuffisance cardiaque et de maladie coronarienne, dans le cas d’un jeûne pratiqué sur les deux tiers de la durée de vie. Pour rappel, le jeune n’est en aucun cas recommandé pour tous et surtout déconseillé dans de nombreux groupes de populations (femmes, enfants, personnes immunodéprimées, maladies chroniques…). 

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